Résumé : |
Pour faciliter la transition écologique, des prospectives préconisent de réduire de 50 % la consommation de viande en France. Cette étude identifie les changements alimentaires minimums requis, en plus de diviser par deux l’ensemble des viandes (dont volaille et charcuterie), pour réduire l’impact carbone de l’alimentation (IC-a) sans dégrader d’autres impacts environnementaux tout en respectant un ensemble de recommandations nutritionnelles. Partant des consommations moyennes des adultes de l’enquête INCA3, 10 diètes ont été modélisées. Les résultats montrent qu’il est possible d’atteindre l’adéquation nutritionnelle avec 2 fois moins de viande qu’aujourd’hui (62 vs 124 g/j), sans supplémentation ni aliments enrichis, tout en réduisant fortement l’IC-a (jusqu’à 50 %). La diète modélisée la moins éloignée des consommations actuelles, avait un IC-a réduit de 35 %, incluait de la viande (hors charcuterie), du poisson ou des œufs environ 1 fois par jour, 3 produits laitiers par jour, une abondance de végétaux non raffinés et peu transformés (70 % du poids solide, dont 65 g/j de légumineuses et 30 g/j de fruits à coques), 2,5 fois moins de produits gras, sucrés et/ou salés. Cette diète, conciliant enjeux nutritionnels et environnementaux de l’alimentation, serait aussi moins coûteuse (réduction de 10 %). |