Résumé : |
Les expositions précoces à des facteurs de stress biologiques, chimiques ou sociaux peuvent avoir des répercussions à long terme sur la santé des adultes. Les processus qui sous-tendent ces origines développementales de la santé et des maladies ne sont pas entièrement compris. Les mécanismes épigénétiques, qui gouvernent la détermination de l’identité cellulaire au cours de la différenciation des organes, sont d’excellents candidats pour expliquer comment des évènements précoces peuvent modifier la physiologie de l’adulte. Les descendants mâles nés de mères souris obèses ont un risque plus élevé d’avoir un petit poids de naissance et de devenir obèses à l’âge adulte. L’expression des gènes codant les modificateurs épigénétiques est altérée dans le placenta et le foie fœtal. Les descendants de mères ayant perdu du poids avant la gestation, grâce à une intervention nutritionnelle, ne présentent pas d’anomalie phénotypique, mais l’expression des gènes n’est pas normalisée. Des phénotypes délétères pourraient alors apparaître avec le vieillissement. Ainsi, les mécanismes épigénétiques sont particulièrement sensibles, in utero, au régime et au métabolisme énergétique maternel, ce qui ouvre de nouvelles pistes de recherche. |